Le code civil définit les quasi-contrat à son article 1300 :

« Les quasi-contrats sont des faits purement volontaires dont il résulte un engagement de celui qui en profite sans y avoir droit, et parfois un engagement de leur auteur envers autrui.

Les quasi-contrats régis par le présent sous-titre sont la gestion d’affaire, le paiement de l’indu et l’enrichissement injustifié. »

Il s’agit de dispositifs permettant de réparer les conséquences d’erreurs ou d’injustices. Contrairement aux responsabilités contractuelles ou délictuelles, leur objet n’est pas d’indemniser, mais de rendre. Il y a trois régimes :

J’utiliserai les termes latins classiques : Accipiens (= la personne qui a reçu le paiement) et Solvens (= la personne qui a versé le paiement).

Voici un tableau synthétisant les 3 régimes :


Gestion d’affairesRestitution de l’induEnrichissement injustifié
Acte du créancier potentielGestion utile de l’affaire d’autruiPaiementAppauvrissement
« Acte » du débiteur potentielAbsence d’expression de volontéRéception du paiementEnrichissement corrélé à l’appauvrissement
Intention du créancier potentielVolonté de gérer utilement l’affaire d’autruiIndifférenteSe confond avec l’absence de justification : absence d’intention libérale
ContexteAbsence d’obligation (civile ou naturelle) de gérer l’affaireNature indue du paiementAbsence de « cause » (ou « justification ») de l’appauvrissement et de l’enrichissement
Causes de diminution de l’indemnisationDiminution de l’indemnisation en fonction de l’intérêt du gérant à la gestion Diminution en cas de faute (potentiellement modérée par le juge)Diminution si le paiement résulte d’une fauteDiminution si l’appauvrissement procède d’une faute de l’appauvri