Civ.1, 13 mai 2003, n°01-11.511

Cet arrêt est cité dans la section 4.2.II sur l’existence d’un consentement non vicié comme condition de validité du contrat du manuel de droit des obligations.


Civ.1, 13 mai 2003, n°01-11.511

Deux personnes s’étaient portées cautions pour une société à l’égard d’une banque. Cette dernière savait que l’entreprise en question était dans « une situation financière catastrophique », ayant accès à ses bilans, contrairement aux cautions, qui n’avaient accès qu’à un prévisionnel « démesurément optimiste ». Elle a pourtant inclus une clause stipulant que « la caution ne fait pas de la situation du cautionné la condition déterminante de son engagement ».

La Cour de cassation a décidé que « manque à son obligation de contracter de bonne foi et commet ainsi un dol par réticence la banque qui, sachant que la situation de son débiteur est irrémédiablement compromise ou à tout le moins lourdement obérée, omet de porter cette information à la connaissance de la caution, l’incitant ainsi à s’engager ». La clause litigieuse n’est donc pas opposable et le contrat de cautionnement est annulé.

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